René Berthet en questions
René BERTHET, qui êtes vous ?
Deux mains qui transforment la matière.
Quel est votre premier souvenir ?
Les scènes de la vie à la campagne, les animaux de la ferme.
De quoi aviez vous peur enfant ?
De la foudre, du tonnerre et du noir.
Que vouliez vous devenir ?
Musicien.
Votre premier argent gagné ?
A la forge, en exécutant des objets que j’essayais de vendre.
Pour vous, le bonheur c’est quoi ?
Créer dans mon atelier, jour après jour, jusqu’au bout de mon chemin.
Le malheur absolu ?
L’impossibilité de travailler. Sans le « faire », c’est le malheur absolu.
La principale qualité d’un homme ?
Le respect de la parole donnée.
Le défaut impardonnable ?
Tout peut se pardonner.
Le défaut pour lequel vous avez le plus indulgence ?
Les excès.
Quelle est votre première qualité ?
La persévérance.
Votre plus grand regret ?
De ne pas avoir eu d’enfance. J’ai grandi dans un monde agricole, pendant et après la guerre, sans possibilité de faire des études.
Croyez vous en Dieu ?
Oui, mais au delà de ce que l’on peut imaginer ou décrire dans les religions.
Qu’est ce qui vous porte ?
La peinture, la sculpture et la musique.
Le héros qui vous a le plus marqué ?
Saint François d’Assises, l’homme qui parlait aux oiseaux.
Votre définition de l’Art ?
L’Art c’est la création, une magie indéfinissable, un instant de grâce, l’accès à un ailleurs.
Vos artistes préférés ?
Léonard De Vinci, pour l’Art et l’homme, Chagall, les peintre du XVème et XVIème siècles et mes regrettés amis Louis Val, Roger Lorin, Paul De Ghellinck.
Vos musiciens préférés ?
Bach et Mozart.
Votre hobby ?
Peintre et sculpter puis sculpter et peindre !
Qu’est ce qui vous pousse à peindre et à sculpter ?
Le besoin de replonger dans ma réalité et de retrouver une liberté totale.
Combien de temps passez vous dans votre atelier ?
Au moins dix heures par jour….
Vos œuvres sont souvent l’expression d’une vision métaphysique, d’où vient votre inspiration ?
Dans mon atelier, je crée le vide, j’oublie le temps présent et je peins cet ailleurs qui m’habite.
Si un vœu pouvait être exaucé, quel serait-il ?
Peindre encore cent ans !
Quelle trace aimeriez vous laisser ?
Je ne peins pas pour la postérité. Peut-être l’image d’un homme fidèle à lui-même.